L’hépatite C se transmet par le sang. Il faut qu’il y ait contact entre le sang de quelqu’un infecté et le sang de quelqu’un d’autre.
Le virus de l’hépatite C est résistant et survit à l’air libre plusieurs semaines.
Beaucoup de gens qui s’injectent des produits se contaminent en partageant soit les seringues ou alors en partageant le petit matériel (filtre/ stéricups/cotons/eau/Garrot/etc). Il ne faut donc partager aucun matériel et utiliser une seule fois le matériel.
Mais l’hépatite C ne concerne pas que les injecteurs. On peut aussi se contaminer via le sniff ou la fumette (parce qu’il peut y avoir des petites lésions à peine visibles dans le nez à cause du sniff ou sur les lèvres à cause de la fumette). D’où l’importance du matériel de réduction des risques (« roule ta paille » ou des pipes à crack »)
Il est possible de se contaminer pendant les rapports sexuels, en cas de présence de sang, par exemple quand on a des rapports anaux ou pendant les règles ou si on a des lésions génitales ou buccales.Il ne faut pas oublier qu’il y a d’autres maladies que l’on peut attraper via les relations sexuelles (VIH, hépatite B, syphilis etc).
Il est également possible de se contaminer lors d’un séjour en prison, en partageant des rasoirs, des coupes ongles ou en faisant des tatouages dans de mauvaises conditions.
Aujourd’hui le bilan est très simple : une prise de sang et un fibroscan pour voir le degré d’atteinte du foie. Le fibroscan ressemble à une échograpfie, c’est un examen qui ne fait pas mal du tout. Aujourd’hui il n’y a plus besoin de biopsie du foie.
Le principal risque de l’hépatite C est de développer une cirrhose au niveau du foie avec des risques sérieux de complications qui sont alors liées au dégat que l’hépatite C a fait sur le foie.
Faux : On peut aussi se contaminer via le sniff ou la fumette (même si c’est moins risqué que l’injection.) Pensez au matériel de réduction des risques« Roule ta paille » et « aux pipes à crack »
Faux : On est souvent asymptomatique ! C’est-à-dire que l’on ne ressent rien et pourtant on a peut être l’hépatite C. Si vous avez déjà consommé des drogues, fait de la prison, eu des rapports sexuels sans protection alors qu’il y avait un peu de sang, faites vous dépister même si vous vous sentez très bien.
Vrai : ce sont des tests d’orientation diagnostiques (TRODS) qui ne nécessitent pas de prise de sang, mais une simple piqûre au bout du doigt. Le résultat est rapide (15 minutes).
Faux : Aujourd’hui la plupart du temps on n’a plus besoin de faire la biopsie. On propose un fibroscanner à la place, qui ne fait pas mal du tout, cela ressemble à une échographie et cela permet d’évaluer la fibrose du foie.
Aujourd’hui le bilan est très simple : une prise de sang et un fibroscan pour voir le degré d’atteinte du foie. Le fibroscan ressemble à une échographie, c’est un examen qui ne fait pas mal du tout. Aujourd’hui il n’y a plus besoin de biopsie du foie.
Faux : ca c’était avant, avec les vieux médicaments. C’était à l’ »époque de l’interféron ». Les médicaments étaient très mal supportés, les traitements longs et pas très efficaces. Aujourd’hui avec les nouveaux traitements c’est très différent : ils sont très bien supportés, se prennent par la bouche en comprimés et la durée du traitement est de 2 ou 3 mois maximum.
Faux : Aujourd’hui on traite des patients usagers de drogue même s’ils continuent à consommer. Ce qui est important c’est de prendre son traitement très régulièrement sans l’oublier. Il ne faut donc pas que la consommation entraine des oublis du traitement ou fasse rater des rendez-vous.
Faux : les traitements sont chers, c’est vrai, mais depuis Janvier 2019 on peut traiter tout le monde en Belgique, c’est pris en charge par la mutuelle. Les patients n’ont donc quasiment rien à payer.
Faux : Malheureusement on peut se recontaminer par l’hépatite C. On n’est pas protégé contre l’hépatite C après avoir guéri. Il faut donc continuer à se protéger !
Faux : On peut faire des demandes d’aide médicale urgente au CPAS pour la prise en charge des traitements.
Aujourd’hui il existe plusieurs traitements qui sont à prendre en comprimés par la bouche. Ils sont très bien supportés, rien à voir avec les vieux médicaments qui provoquaient beaucoup d’effets secondaires. La durée du traitement est beaucoup plus courte qu’avant : c’est entre 2 et 3 mois.
Oui ! Aujourd’hui on peut guérir de l’hépatite C après un traitement court et bien supporté. Il n’y a pas beaucoup de domaine en médecine dans lesquels il y a eu autant de progrès ! Mais attention si on guérit on peut se réinfecter si on reprend des risques.
Oui, il n’y a pas de problème entre la méthadone ou la buprénorphine et les traitements contre l’hépatite C
Absolument pas ! Il est même plutôt mieux de faire les choses une par une : pendant que vous prenez les traitements contre l’hépatite C, on vous conseille de vous concentrer la dessus. Vous aurez tout le temps plus tard pour envisager si vous le souhaitez une diminution de votre traitement de substitution.
Vrai : on n’est pas protégé contre l’hépatite C après avoir guéri (soit spontanément soit après un traitement) et donc on peut se réinfecter. C’est donc important de continuer à bien se protéger après même si on continue à consommer et de se faire dépister régulièrement.